
Présentation :
● Titre : Bouche Cousue
● Auteur : Marilou Addison
● Maison d’édition : Éditions de Mortagne
● Collection :
● Date de Parution : Septembre 2019
● Nombre de pages : 324 pages
● ISBN : 9782897920098
Résumé :
J’ai lâché le volant une fraction de secondes seulement.
Juré.
Je ne l’ai pas fait exprès.
Pas que je m’en sois voulu, de toute manière. J’étais plutôt indifférente. Sauf que ça allait m’occasionner davantage de problèmes. Je l’ai senti à l’instant où ma voiture a fait une embardée vers la droite. Vers ce piéton qui ne m’a jamais vue venir.
Non mais, que fabriquait-il là, aussi, en plein milieu de la nuit ?
J’ai pourtant tenté de freiner. Sans succès. J’aurais dû faire changer les freins, il y avait un moment, déjà. Mais j’avais manqué de temps pour m’en charger…
Lorsque je me suis enfin arrêtée, je savais que le corps ne se trouvait plus à l’avant du véhicule, qu’il avait glissé entre mes roues. Assez difficile d’aller le repêcher.
C’est pourquoi j’ai décidé d’appuyer encore un peu sur l’accélérateur.
Mon avis :
Lorsque j’ai découvert que Marilou Addison publiait son deuxième roman d’horreur, j’avais réellement hâte de l’avoir entre mes mains et de le commencer. C’est pour cette raison que le jour même de sa sortie, entre deux cours d’université, je suis allée directement à une librairie pour me le procurer. Le libraire n’avait même pas eu le temps de le mettre sur tablette, juste pour vous dire.
Au début de ma lecture, je n’avais réellement aucune idée à quoi m’en tenir. Mais bien vite, j’ai embarqué dans ma lecture au point de ne plus pouvoir fermer le livre sans avoir lu la fin. Et c’est ce qui s’est passé. En une seule journée, j’avais lu facilement le 3/4 du roman en entier.
Ce que j’ai le plus apprécié au cours de ma lecture, c’est que tout n’est pas dévoilé dès le départ. Au contraire, au fur et à mesure, on nous divulgue quelques indices ici et là, mais sans trop nous en donner. Ainsi, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages en se demandant qu’est-ce qui va bien arriver ? Qu’est-ce que cette Béatrice Ross a de si important à cacher ?
Et lorsque l’horreur arrive enfin, ce n’est pas tout. Car évidemment, Marilou Addison n’était pas pour nous laisser croire que l’horreur s’arrêtait là. Elle nous tient en haleine, nous fait croire qu’on a compris son secret, pour mieux nous faire comprendre qu’en réalité, comme tous les personnages, on a eu tort dès le départ. Le véritable secret, vous n’allez le découvrir qu’aux dernières pages de ce magnifique roman.
J’ai beaucoup aimé aussi le fait que l’auteure parlait d’un sujet peu commun, qui pourtant, devient de plus en plus courant : l’accumulation compulsive. De plus en plus, nous faisons face à ce genre de problèmes dans la société, mais personne n’en avait encore parlé en littérature. Du moins, pour ma part, il s’agissait de la première fois que je faisais face à ce problème dans la littérature. Personnellement, j’ai trouvé que l’auteure avait su bien amener cette personnalité-là au protagoniste avec un respect total des gens ayant cette maladie.
Au final, j’ai adoré ma lecture complète du livre. Mais je dois vous avouer que lorsque j’ai découvert LE secret, c’est là que j’ai eu la certitude que je n’avais pas regrettée de l’avoir lu. Car lorsque vous finissez par découvrir ce que cache réellement cette Béatrice Ross, c’est l’entièreté du livre qui se modifie dans votre tête. Les casse-têtes se placent un à un, apportant une vision différente de la première lecture. Ainsi, des passages « basiques » du roman deviennent plus surprenants. Après avoir découvert ce secret, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser aux personnages de Charlie, d’Henri, et même de sa mère. Je peux vous dire que lorsque je repensais aux supplices que subissait Charlie ou même à l’attention particulière d’Henri pour Béatrice, je n’avais plus du tout la même perspective ! Et c’est ce que j’ai le plus aimé, cette « deuxième » vision du même roman.
Sincèrement, si vous n’avez pas encore eu la chance de vous procurer « Bouche Cousue » je vous le conseille vivement. Je vous souhaite aussi bonne chance. Pourquoi ? Car si vous arrivez à vous sortir de cette lecture sans l’avoir fini une fois que vous l’avez entamé, alors, vous êtes meilleur que moi !