Les héritiers du Briacan, tome 1 : Le règne du loup – Ariane Lessard

Présentation :

● Titre : Les héritiers du Briacan – Tome 1 : Le règne du Loup
● Auteur : Ariane Lessard
● Maison d’édition : ADA éditions
● Collection :
● Date de Parution : Février 2019
● Nombre de pages : 306 pages
● ISBN : 9782898032554

Résumé :

Le Briacan : île refuge séparée par deux royaumes qui se disputent le pouvoir. Depuis la mort du premier Rion, décédé sans laisser d’héritier, la famille maternelle et la famille paternelle du grand souverain cherchent à clamer leur légitimité. Au nord, les Bornemal d’Aertagne tentent d’annexer le sud par la force depuis plusieurs décennies. Évidemment, les Doucigne du Sud combattent pour leur indépendance, soulignant qu’ils sont tout autant légitimes de gouverner. Une nouvelle génération d’héritiers fait son apparition dans les deux cours du Briacan. Les jumeaux Killian et Aslander Bornemal quittent tous les deux le domaine familial pour tenter de former de nouvelles alliances avec les royaumes voisins. Jusqu’où pourrait se rendre le cadet du Rion Thierri dans sa volonté de devenir le digne descendant de son ancêtre et de réunifier l’île ? L’aîné, de son côté, a un bien mauvais pressentiment concernant son voyage en haute mer.

Mon avis :

Les héritiers du Briacan est un roman pour lequel je ne possédais aucune attente précise. Je ne connaissais pas Ariane Lessard comme auteure, mais surtout, je n’avais pas l’habitude de lire du médiéval, encore moins mélanger avec du fantasy. Ce qui m’a accroché au départ, c’était la page couverture que j’avais déjà aperçue sur Facebook par hasard. Alors lorsque j’ai rencontré Ariane Lessard au Salon du livre de Montréal, je me suis jetée à l’eau et j’ai acheté son livre. Après l’avoir officiellement fini, je peux dire que je ne regrette aucunement mon action.

L’histoire raconte un royaume qui avait été unifié il y a des siècles. Cependant, à la mort du souverain, le royaume vint se diviser en deux. Le fameux Rion, le « Grand Briac »,  n’avait pas eu la chance de posséder d’héritier. Ainsi, la famille maternelle et la famille paternelle réclamèrent leur légitimité, ce qui créa les « Bornemal » et les « Doucigne ». Mais comme le pouvoir pouvait rendre fou, la guerre éclata entre ces deux familles qui désiraient la même chose : le royaume du défunt Rion. Cette guerre divisa le Briac en deux : l’Aertagne dirigé par les Bornemal et l’Illiardagne dirigé par les Doucigne. Cependant, un troisième peuple désirait rester neutre, refusant d’accorder la légitimité à ces deux familles : les « jambenoires » qui allèrent sur l’île de Sanlune. Le récit débute avec les deux héritiers des Bornemal qui souhaitent d’unifier tous les royaumes du Briac… Coûte que coûte.

Une des premières choses qui m’a le plus fait apprécié ma lecture a été les personnages, surtout deux en particulier : Elaura Doucigne et sa mère, la Riona Méléna. J’ai beaucoup aimé que ce soit une femme qui gouverne tout un royaume, et que son héritier soit elle aussi une jeune femme. Le fait qu’aucune d’elles ne soit sous-estimée à cause de leur sexe est un détail qui m’a réellement fait plaisir. Dans la fameuse série mondiale « Game of Thrones » que j’avais écoutée avec plaisir, j’avais été énervé par le fait que les femmes ne pouvaient être ce qu’elles voulaient ou n’avaient le droit de gouverner sans l’aide d’un homme à ses côtés. Je pense à Cersei, cette fameuse reine qui n’avait pas eu le choix que de laisser son trône à ses fils, pour finalement finir – et heureusement ! – à gouverner seule. Mais il y a aussi Arya, cette jeune garçonne à qui on refusait la présence d’une simple petite « épée » qui, au final, l’aura beaucoup aidé.

Ça a été un des éléments qui m’a le plus marquée dans cette histoire : ni Méléna, ni Elaura n’ont besoin d’homme à leur côté pour gouverner. Méléna a su élever seule sa fille, faisant d’elle une future Riona sans aucune aide masculine, sinon de celle du meilleur ami de son défunt mari, qui au passage, n’est qu’un « simple » pêcheur. Ce simple élément a su marquer positivement ma lecture.

Les seconds personnages qui ont su conquérir mon cœur, c’est Killian et Aslander Bornemal, les deux jumeaux. Même après ma lecture entière du roman, je reste encore mitigé face au cadet des Bornemal, Aslander. Son comportement si violent, si impulsif et impatient et ses ambitions avaient tendance à me mettre sur les nerfs. Mais en même temps, je ne pouvais m’empêcher de l’aimer dans un certain sens : qui à sa place, ne serait pas prêt à tout faire pour protéger son royaume, ses proches ?

Quant au frère ainé, Killian, le coup de cœur fut rapide. Dès son apparition, j’ai su qu’il serait un de mes personnages préférés. Sa gentillesse, sa volonté, son courage et sa détermination m’ont rapidement charmée.

Comme souvent, les deux jumeaux sont très différents l’un de l’autre. L’un est impatient, violent, impulsif tandis que le second est patient, doux et réfléchit. Cependant, ils ont su avoir mon affection par le fait qu’une fois ensemble, ils deviennent quasi-invisibles comme s’ils ne formaient plus qu’un, une caractéristique qu’on retrouve souvent chez des jumeaux.

Malgré que j’aie énormément aimé l’histoire, j’ai été rassuré de quelque chose : le côté fantasy. Le mélange de ce genre à celui du médiévale m’inquiétait quelque peu, car je redoutais du comment il s’intégrerait au récit. Au final, je n’ai été que satisfaite du résultat. On comprend rapidement que l’œuvre comportera de la sorcellerie, mais pour le moment, cela semble assez restreint. On fait quelques fois allusions à la fameuse sirène et même aux esprits, mais ce n’est pas l’élément principal de l’histoire. Il s’agit, selon moi, d’un dosage très bien utilisé.

Mais même si j’ai apprécié le roman, j’ai encore plus aimé découvrir la plume d’Ariane Lessard. Il s’agissait du tout premier livre que je lisais d’elle et je n’ai pas été déçue. J’y aie découvert une plume légère, qui a une facilité à nous emmener dans les univers quelle créée. De plus, j’ai adoré sa façon d’utiliser la langue médiévale sans nécessairement nous faire trébucher sur un mot trop « compliqué ». Elle nous permet de voyager à travers ses écrits, nous faisant ressentir sans difficulté les émotions de ses personnages. Il me tarde de découvrir d’autres de ses écrits.

La seule chose dont je suis triste, c’est de ne pas avoir la possibilité de pouvoir continuer ma lecture. Le second tome n’étant toujours pas publié, je n’ai donc d’autre choix que d’attendre impatiemment au mois d’avril pour continuer ce merveilleux récit.

Je vous conseille bien humblement ce premier tome de la trilogie Les héritiers du briacan. Si vous aimez le médiévale, alors, n’hésitez pas. Je suis certain que chacun des personnages sera vous conquérir à leur façon, même ce loup d’Aslander.

Puisse le Grand Briac que le tome 2 arrive très bientôt en librairie. *

* Référence à une phrase culte du roman.