Aimer d’amort – Pier Davi

Présentation :

● Titre : Aimer d’amort
● Auteur : Pier Davi
● Maison d’édition : 5 sens édition
● Collection : C.L.D.
● Date de Parution : février 2020
● Nombre de pages : 207 pages
● ISBN : 9782889491216

Résumé :

L’histoire de trois femmes aux disparates caractères, mais fortement fusionnées par l’amitié…

Ainsi que par un destin qui les opposera à un fléau sorti tout droit de la gorge des ténèbres !

Mon avis :

Mon premier pas dans le monde de Pier Davi débuta avec Aimer d’amort. Une des choses que j’ai apprises avec le temps, c’est que son univers n’était pas comme ceux que j’avais l’habitude.

Lorsqu’on lit du Davi, il faut s’attendre inévitablement à un lexique hors du commun. C’est pour cela qu’il se dit romancier. C’est ce lexique qui me rendait craintive à entrer dans son monde. Mais une fois le pied dedans, nous sommes faits comme des rats. Il est impossible d’y ressortir avant d’avoir terminé son œuvre. Ce fut mon cas ici.

Dès les premières lignes, j’ai été conquis par le roman Aimer d’amort. Je ne savais aucunement à quoi m’attendre : je ne connaissais pas le style d’écriture, ni réellement l’histoire. Tout ce que je savais, c’était qu’il y avait de très bons commentaires. Maintenant, je peux affirmer que j’approuve tous ceux et celles qui ont dévoré ce roman. Car c’est ce qui produit : on le dévore comme la créature anéantit ses proies.

Les raisons pourquoi j’ai aimé cette œuvre sont simples : les protagonistes aux différents caractères, les poèmes et la science-fiction mélangée à l’horreur. Cette combinaison des trois aspects provoqua ce bijou que j’ai tenu entre mes mains.

Les « girls » sont trois différentes filles aux caractères bien différents. Jennyfer est ce qu’on peut dire une rêveuse : elle espère trouver le grand Amour et souhaite y parvenir. Any, quant à elle, est la « guerrière » du trio. Indépendante, elle semble avoir un caractère de feu comme ses cheveux. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et dit toute au haut ce qu’elle pense. Garianne est ma préférée. Ouvertement bisexuelle, elle ne comprend pas qu’au 21e siècle, ce genre de préférence puisse poser problème. Je n’ai pas pu m’empêcher d’être heureux de lire cette dénonciation d’un tabou encore trop grand. Dans la vie de tous les jours, on aurait croisé ces filles en solitaire, et jamais, on aurait cru qu’elles seraient aussi solidaires l’une envers elles. Mais le romancier a su les unir, allant encore une fois, démentir tout préjugé.

Le premier poème sur lequel je suis tombé, il a su bouleverser ma lecture. Au début, je n’étais pas certain de sa cohérence avec le texte. Cependant, au fil de ma lecture, j’y ai compris leurs sens. Peu nombreux, ils ont permis pour ma part de mieux comprendre les émotions des trois femmes. À chacun des poèmes, il s’agissait d’un sentiment vif, puissant, qui prenait aux tripes. Que ce soit l’amour, le désir, la détresse, chaque élément se démarquait. On comprenait ainsi dans quel état d’esprit se sentait cette personne. Au final, ce fut un élément que j’ai appris à apprécier et aimer.

Mais une chose m’a le plus étonné : je ne suis pas un admirateur de science-fiction. Je ne trouve pas tant l’intérêt pour des créatures intraterrestres ou extraterrestres. Cependant, dans Aimer d’amort, je me suis laissé embarquer dans cet aspect. La réalité et la fiction se mélangeaient à un point tel qu’on se demandait  » Qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? « . Avec cette œuvre, j’ai même compris une chose. Le cerveau a tellement besoin de rationalité, de ce besoin de comprendre, qu’il décide parfois d’être aveugle à des choses pourtant évidentes. C’est cela, la science-fiction, je pense : réussir à empêcher la rationalité du cerveau et le faire douter de la vérité. Dans mon cas, Pier Davi a su me faire douter. La description de sa monstruosité a su me faire imaginer cette bête assoiffée de sang … Ou de cerveau ?

Aimer d’amort est un roman d’horreur, mais où règne l’amour, la combativité, la force de caractère et l’envie de vivre. L’écriture du romancier peut faire peur, plus encore que ses romans, mais il vaut le détour. Il ne me faudra pas beaucoup de temps pour plonger bientôt dans ses autres œuvres. Ses mots peu communs réussissent à bien imprimer les images souhaitées dans notre esprit, les y gravant pour un très long moment.

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