
Présentation :
● Titre : Sang de cochon
● Auteur : Sylvain Johnson
● Maison d’édition : ADA Éditions
● Collection : Collection Corbeau
● Date de Parution : Août 2019
● Nombre de pages : 490
● ISBN : 9782898037306
Résumé :
Bruce Paris est policier à la Sûreté du Québec et chargé d’investiguer sur le sordide meurtre d’un agent de sécurité dans une porcherie, en Mauricie.
L’enquête de routine prend une tournure inattendue. Une famille entière disparaît, des policiers sont soudainement animés d’une folie meurtrière, et un mystérieux
enfant démon rôde dans la nuit…
Tandis que les corps s’accumulent à la morgue, Paris découvre l’existence d’une prison clandestine où une femme enceinte est maintenue captive pour des raisons innommables.
Sang de cochon, c’est la folie et la cupidité humaine, mais aussi les manigances politiques et le combat d’un homme pour la justice.
Mon avis :
Sang de cochon est de base, le tout premier roman policier de Sylvain Johnson. Je l’avais connu avec son tout premier conte interdit « Le joueur de flûte de Hamelin » que j’avais réellement adoré. Par la suite, j’avais commencé à me procurer ses autres romans ; Le monstre de Kiev, La Petite Sirène (contes interdits) et La Perle Scandinave. Quand j’ai appris qu’il publiait son tout premier roman 100 % policier, sans aucun fantastique, j’avais réellement hâte.
J’étais, malgré tout, anxieuse. Ce n’est pas facile d’écrire un polar policier. Il faut savoir garder le suspense jusqu’au bout, être réaliste avec le sujet, les actions des policiers ce genre de chose. Mais je peux dire qu’à mon goût personnel, Sylvain Johnson a réussi son premier roman de ce style-là avec un grand succès.
Dès le premier chapitre, j’ai été conquise. Je sentais que quelque chose de grave allait se produire, et sincèrement, ça s’est produit dès le départ. On nous met très vite dans l’action. Dès le deuxième chapitre, l’action s’installe ; un meurtre se produit dans l’élevage de porc de Sainte-Thècle, en Mauricie. Le premier suspect, sans aucun doute, est le multimillionnaire Roger Legrand, un être « intouchable » par son influence. Déjà, seulement, avec ces informations, on sait que l’enquête ne sera pas facile.
Bien que certains de ses personnages puissent être considérés comme « typiques » d’un roman policier, cela n’enlève rien à la réalité de ces faits. On y retrouve l’inspecteur de police alcoolique, le multimillionnaire corrompu, la femme battue et humiliée par son mari alcoolique et violent… Cependant, comment pourrait-on changer ces personnages sachant qu’il s’agit là de la pure réalité de notre monde ? Personnellement, cela ne m’a aucunement dérangée. Au contraire, j’ai aimé de les voir évoluer au fil des pages.
Ce qui m’a le plus étonnée, et que j’ai grandement apprécié, est qu’au fur et à mesure qu’on avance à travers les pages, aucun indice ne nous est révélé à propos de l’identité de « Sang de Cochon ». Les seules informations qu’on arrive à avoir, ce sont des futilités sans importances. Ainsi, tout au long, on développe le même questionnement que le protagoniste inspecteur Paris : qui est-ce Sang de cochon ? Comment fait-il pour avoir une longueur d’avance ? Comment a-t-il pu corrompre ce genre de personnes ? Nos réponses ne seront pas sans explications, cette fois. Et une fois qu’on a l’identité de cet individu, le choc est immense. Je dois avouer que, jamais, je n’aurai osé imaginer que Sang de Cochon serait cette personne-ci. C’est ce qui fait que pour moi, ce fut un roman policier excellent. Savoir garder l’intrigue intacte pendant 426 pages, exactement, est un savoir-faire qui prouve la réussite du récit.
Malgré que ce livre soit de ce genre précis, on y retrouve l’humour de l’auteur à travers les livres. On y fait même référence à la série américaine The Walking Dead et au maître de l’horreur, Stephen King. Ces petits clins d’œil, ici et là, sont la petite touche personnelle qu’on retrouve souvent chez les œuvres de Sylvain Johnson.
Cependant, je dois vous avouer que ce qui m’a fait encore plus aimé ma lecture, ce fut le chapitre 21 de la quatrième partie du livre. Ce chapitre tout entier me fut d’une émotion puissante, me faisant frissonner, et remplissant mon cœur d’une forte joie. À cette section précise, j’ai eu l’impression que tout le roman en entier existait que pour cette scène. Si je devais faire une psychanalyse d’un extrait de ce roman, ce serait sans aucun doute cette scène. Lorsque je l’ai lu, j’ai eu l’impression d’y voir une image cinématographique. Pour moi, il s’agit d’un passage digne d’un film.
Il est sans aucun doute pour moi que Sylvain Johnson a un talent fou pour l’écriture d’horreur, mais avec Sang de cochon, il m’a aussi prouvé avoir l’étoffe pour écrire un roman policier. C’est avec impatience que j’attends ses prochaines publications, peu importe le genre !
Merciiiiiiii à toi de nous faire voyager, de nous permettre un avant-goût de nos futures lectures xxx
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C’est tellement gentil ! Merci ! 😊
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